Israël et l'Eglise
Le Plan de Dieu pour l'humanité
latrompette.net
Extrair d'un article de S.R. Shearer
Quelles sont les conséquences de l'amillénarisme sur les relations de l'Eglise avec Israël? Que dit la Bible au sujet des promesses faites par Dieu à Israël?
Dans cet article, l'auteur souligne la permanence d'Israël dans les prophéties bibliques, qui, selon lui doivent être acceptées littéralement. Contrairement à ce qu'affirment certains théologiens, notamment les amillénaristes, l'Eglise n'a pas remplacé Israël.
La nécessité d'une acceptation littérale des prophéties bibliques.
Si l'on veut réellement comprendre les prophéties bibliques, la première chose est de faire une nette distinction entre Israël et l'Eglise. Pour être convaincu de cette l'existence de cette distinction, il vous suffit de prendre la Bible à la lettre. C'est ce qu'ont toujours fait, historiquement, les églises évangéliques, ou des hommes comme Hudson Taylor, C.T. Studd, Dwight Moody, Harry Ironside, C.I. Scofield, etc… On a aussi donné un nom à cette distinction. Il s'agit de la doctrine des "dispensations". Cette doctrine représente le fondement de ce que l'on appelle le "pré-millénarisme", qui reste la doctrine enseignée par des églises comme les Assemblées de Dieu ou les Baptistes. Voici ce qu'a écrit Charles Caldwell, du Séminaire de Théologie de Dallas :
"Ceux qui prennent la Bible à la lettre ont aussi accepté la doctrine des dispensations. Ils font une nette distinction entre Israël et l'Eglise. Les partisans et les adversaires de cette doctrine s'expriment de différentes manières sur cette question. Fuller, qui devint amillénariste, affirme que la doctrine des dispensations est fondée sur l'existence de deux plans divins, concernant deux peuples distincts, qui maintiendront leur distinction tout au long de l'éternité". Gaebelin, partisan des dispensations, a écrit pour sa part : "Cette distinction entre Israël et l'Eglise constitue probablement le test théologique le plus fondamental nous permettant de déterminer si quelqu'un croit à la doctrine des dispensations, c'est-à-dire, s'il lit la Bible de manière littérale. C'est sans doute le test le plus pratique et le plus efficace…" (1)".
Lewis Sperry Chafer, premier Président du Séminaire de Théologie de Dallas, affirmait avec beaucoup de force que si l'on accepte les prophéties bibliques de manière littérale, c'est-à-dire en appliquant à Israël tout ce qui concerne Israël, et à l'Eglise tout ce qui concerne l'Eglise, on ne peut qu'aboutir logiquement et systématiquement à la conclusion suivante :
"Dieu a toujours voulu réaliser deux plans distincts, tout au long des âges. Le premier plan, dont les objectifs sont terrestres, concerne Son peuple sur la terre, le peuple Juif. Le second, dont les objectifs sont célestes, concerne Son peuple dans les cieux, l'Eglise" (2).
Tous ces hommes étaient persuadés que le fait de nier cette distinction entre Israël et l'Eglise traduisait une compréhension très superficielle des Ecritures, ainsi qu'un rejet de l'interprétation littérale de la Parole de Dieu. On a appelé cette théologie, qui nie l'existence d'une telle distinction, la Théologie de l'Alliance, ou encore post-millénarisme. L'amillénarisme n'est qu'une variante assez sophistiquée du post-millénarisme. Cette Théologie de l'Alliance est toujours partagée par l'Eglise Catholique Romaine, ainsi que par beaucoup d'églises Protestantes ou Evangéliques libérales. Selon cette théologie, l'histoire doit être vue comme le développement d'une Alliance unique entre Dieu et les pécheurs, par laquelle Dieu veut sauver tous ceux qui s'approchent de Lui par la foi, et qui se mettent au bénéfice de la mort de Christ sur la croix (3). Bien que cette Théologie de l'Alliance contienne de nombreuses vérités conformes à l'Ecriture, elle est complètement inadéquate pour bien expliquer les événements de la fin (l'eschatologie). En outre, elle entraîne l'Eglise dans l'impasse des réformes sociales, culturelles et économiques, obtenues par l'intervention d'institutions contrôlées par l'homme. Dieu ne veut pas Se servir de ces institutions pour réformer le monde, mais Il les voue au jugement et à la destruction.
Chafer a écrit :
"Les théologiens de l'Alliance aiment bien utiliser les expressions "alliance des œuvres" et "alliance de la grâce". Mais ces expressions n'existent pas dans le texte sacré. Si l'on veut respecter l'autorité de la Bible, on ne devrait pas les utiliser… La Théologie de l'Alliance et le post-millénarisme découlent en grande partie de l'invention humaine de ces deux expressions. S'il est vrai que cette Théologie traditionnelle a bien compris que Dieu ne peut pardonner les pécheurs que sur la base du sacrifice libérateur de Son Fils (sacrifice anticipé dans l'ordre ancien et réalisé dans l'ordre nouveau), en revanche, elle n'a absolument pas compris que Dieu entretient des relations différentes avec les Juifs et avec l'Eglise. Ces relations distinctes impliquent des obligations divines distinctes. La Théologie de l'Alliance n'a retenu que l'action de la grâce de Dieu dans tous les âges, pour sauver les pécheurs repentants. Mais, à partir de cette vérité de la grâce immuable de Dieu, elle a construit l'idée d'une Eglise universelle, unique dans tous les âges, qui aurait tout simplement absorbé Israël. Une telle démarche non seulement néglige de vastes portions des Ecritures, mais aboutit aussi à une confusion inévitable, confusion qu'engendrent toujours les vérités partielles (4).